Gélinotte huppée
Nom féminin
Bonasa umbellus
La Gélinotte huppée mâle a à peu près la taille d’une poule naine et pèse environ 500 g. Les femelles sont plus petites. À la différence de la poule, l’oiseau a une queue large et plate, qu’il tient habituellement baissée, mais qu’il peut relever et déployer en éventail.
La couleur de son plumage tacheté et rayé varie du gris pâle à une riche teinte acajou, en passant par un roux sombre. Dans l’Est, la plupart des Gélinottes huppées sont de couleur grise, les autres étant rousses. Les formes grises se trouvent surtout dans le centre du continent, tandis que les Gélinottes de la côte Ouest sont presque toutes rousses.
Les couleurs de la Gélinotte huppée varient selon son habitat : la Gélinotte foncée vit dans les forêts sombres comme l’on retrouve sur la côte; la grise, dans les buissons plus clairsemés. Ce mimétisme l’aide à se protéger contre ses prédateurs.
À distance, le mâle est difficile à différencier de la femelle. Il est cependant plus gros qu’elle, sa collerette est plus imposante et sa queue, plus longue; en outre, la large bande foncée de sa queue est habituellement continue.
On appelle communément la Gélinotte « perdrix », ce qui entraîne quelque confusion avec la Perdrix grise (appelée également Perdrix européenne ou Perdrix de Hongrie), qui a été introduite au Canada. La Gélinotte n’est qu’une lointaine parente de cette vraie perdrix qui fréquente les lieux découverts plutôt que les terrains boisés.
Lièvre d’Amérique
Nom masculin
Lepus americanus
Le lièvre d’Amérique (Lepus americanus), l’un de nos animaux forestiers les plus communs, ne se trouve qu’en Amérique du Nord. Timide et discret, il passe souvent inaperçu en été, mais dès la première neige, il se trahit par des traces caractéristiques et des pistes (sentiers ou coulées) très fréquentées.
Bien adapté à son environnement, le lièvre d’Amérique a de larges pattes postérieures recouvertes d’une fourrure abondante qui lui permettent de se mouvoir aisément sur la neige. De plus, les quatre longs orteils de chaque patte s’écartent largement dans la neige molle, ce qui augmente encore plus la taille de ces « raquettes ». Le changement saisonnier de la couleur de son pelage constitue une autre adaptation remarquable : de gris brun en été, la fourrure devient d’un blanc presque immaculé au milieu de l’hiver. Le pelage est composé de trois couches de poils : un duvet dense et soyeux gris ardoise, des poils plus longs aux extrémités beige jaunâtre et de longs jarres plus raides. La modification de la couleur du pelage, qui se produit deux fois par année et est déclenchée par les variations saisonnières de la longueur des jours, se manifeste par la mue progressive et le remplacement des jarres extérieurs
Les mues du lièvre d’Amérique, qui se produisent deux fois par année, débutent en août ou en septembre ainsi qu’en mars ou en avril. Habituellement, les pattes de derrière gardent des taches de fourrure blanche jusqu’à l’été. Dans les régions côtières humides du Sud-Ouest de la Colombie-Britannique, de l’État de Washington et de l’Oregon, où les chutes de neige sont rares, le pelage des lièvres d’Amérique reste brun toute l’année.
Les oreilles du lièvre d’Amérique sont plus petites que celles de la plupart des autres lièvres. Elles comptent de nombreuses veines, ce qui aide à régulariser la température du corps; les lièvres du désert, par exemple, ont de très grandes oreilles et très peu de fourrure de façon à ce que le sang puisse se rafraîchir à la moindre brise. Puisque les lièvres d’Amérique vivent dans des environnements froids, ils n’ont pas besoin d’avoir de si grandes oreilles pour les aider à abaisser la température de leur corps.
Les femelles du lièvre d’Amérique, ou hases, sont souvent un peu plus grosses que les mâles. Un lièvre d’Amérique adulte pèse en général de 1,2 à 1,6 kg. Les lièvres sont habituellement plus lourds pendant la période la plus intense du cycle démographique ou juste au début du déclin de ce cycle.
Bécasse d’Amérique
Nom féminin
Scolopax Minor
Souvent confondue à tord avec sa cousine la Bécassine des marais qui est plus élancée et plus haute sur pattes, cet élégant limicole forestier possède un bec assez long, droit et épais. Son dos finement liseré et barré lui confère un camouflage parfait. La calotte et la nuque sont marquées par de larges barres noires, la tête et les côtés du cou sont grisâtres. Le manteau est d’un brun noirâtre tacheté de cannelle, une frange gris argenté trace un V net sur le dos. Les scapulaires inférieures laissent apparaître des bretelles grises moins bien définies. Quant aux parties inférieures, elles sont d’un remarquable chamois-roux uniforme. Il n’y a pas de distinction sexuelle, en revanche les juvéniles présentent de légères différences.